jamin 日本って、おじさんとおばさんの国なんだ。

＜p＞Extrait: EN PERDITION＜br /＞ Ce pays, que nous verrons plus tard s’?panouir sous le soleil, dans toute l’?tranget? de sa beaut? sauvage, ?tait alors envelopp? par la brume et par la temp?te. La Hague, qui forme la partie septentrionale de la presqu’?le du Contentin, est le dernier d?bris d’un amas de rochers qui, dans les temps pr?historiques, joignait l’Angleterre au continent. La mer a continu?, depuis des milliers d’ann?es, son ?uvre de destruction. Elle ne para?t pas l’avoir achev?e encore, car, sans se lasser, elle attaque par la base, et d?truit incessamment, les ?normes masses qui forment les falaises de Jobourg.＜br /＞ On ?tait au mois de mars. Les temp?tes d’?quinoxe sont toujours redoutables. Mais, jamais, de m?moire de marin, on n’avait vu de pareil temps. Un seul mot peut donner l’id?e de l’ouragan qui r?gnait dans ces parages depuis la fin de f?vrier : c’?tait un coup de tonnerre prolong? pendant trois semaines, et dont les habitants de la pleine terre ne peuvent concevoir la violence. Le tonnerre, les ?clairs incessants ; une pluie battante, aveuglante, m?l?e d’averses de gr?le et de tourbillons de neige, contraignaient les habitants des c?tes ? se tenir dans leurs masures, portes et volets ferm?s. Encore les violences du vent, tombant d’en haut, pesaient d’un tel poids sur les toitures, que les charpentes c?daient, et que l’eau ruisselait jusqu’au coin des foyers. Parfois, le vent prenant une direction soutenue, balayait la brume et d?couvrait l’immense horizon de la mer gris? et d?mont?e, sur lequel l’?il errait avec stupeur. Il ne passait pas de jour que, sur tous les points de la plage, sur toute la ligne des c?tes de la Manche, du raz de Sein jusqu’au Pas-de-Calais, on ne signal?t la perte de plusieurs navires. Pas une barque de p?che, pas un navire de cabotage ne s’avisait de prendre la mer. Tous avaient cherch? leur refuge dans les ports voisins. On les voyait entass?s le long des quais, abrit?s par les jet?es, secou?s par la lame furieuse, qui d?ferlait jusqu’au fond des bassins. Craintifs, ils paraissaient attendre la fin du cataclysme. Mais le calme r?gnait sur l’Oc?an. Les longs courriers, qui venaient de tous les points du globe, comme vers un rendez-vous, ? cet entonnoir que forme la Manche, n’avaient connaissance de la temp?te qu’au moment o? ils ?taient saisis par elle. Le premier coup de vent ne les l?chait plus. Il fallait aller ? l’aventure, ? la garde de Dieu, comme disent les marins.＜/p＞画面が切り替わりますので、しばらくお待ち下さい。

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